A-t-on raison d'accuser la technique ?
[Ce que je mets entre crochets ne doit pas être mis dans la dissertation au baccalauréat, j’indique seulement les exigences formelles de l’exercice afin que vous puissiez jugez par vous-même de la façon dont vous les mettez en œuvre dans votre dissertation. Plusieurs élèves ont utilisé Heidegger, c’est bien légitime avec ce sujet, mais ici je l’ignore délibérément car je n’en ai pas parlé en cours. J’ai essayé de faire la dissertation en me limitant aux références données dans le cours.]
[Introduction :]
[Explication du problème :] Par technique on entendra ici l’ensemble des procédés permettant la transformation des êtres naturels en objets produits par l’homme. Nous aurions raison d’accuser la technique si celle-ci était par essence coupable. Mais, coupable de quoi ? De quel crime ? De quel délit ? C’est le problème auquel la question nous invite à réfléchir.
[Méthode de résolution du problème :] Moralement, une pratique peut être bonne, mauvaise ou indifférente (ni bonne, ni mauvaise), il s’agit donc de classer la technique dans une de ces catégories, mais pour pouvoir le faire, il faut un critère. On retiendra ici le critère moral : la technique rend-elle l’homme meilleur, pire ou ni meilleur ni pire du point de vue moral ?
[Première partie :]
D’abord, il faut disculper la technique de toutes les accusations qui ne relèveraient pas de l’essentiel mais seulement de l’accidentel. Par exemple, telle technique médicale est bonne car elle sauve des vies, telle autre technique particulière est mauvaise car elle pollue. Ces jugements peuvent être vrais, mais ils ne suffisent ni à accuser, ni à disculper la technique. En effet, ce n’est pas par essence que la technique est bénéfique à la santé ou polluante mais seulement par accident. Or, nous n’avons pas à juger ici de telle ou telle technique particulière, mais de la technique dans son ensemble, c’est-à-dire de l’ensemble des procédés par