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Le Monde.fr | 20.01.2014 à 15h43 • Mis à jour le 05.01.2015 à 11h24 | Par Elvire Camus
Un nouveau centre de planification et d'éducation familiale a été inauguré le 27 août 2009, à l'Institut Alfred Fournier, à Paris.
Lundi 20 janvier, les députés ont commencé à examiner le projet de loi pour l'égalité hommes-femmes, dont un amendement prévoit de supprimer l'idée de la nécessaire « situation de détresse » de la femme pour avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Dimanche, plusieurs milliers de manifestants anti-avortement ont défilé à Paris.
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1. Pourquoi des manifestations ?
Un amendement socialiste au projet de loi pour l'égalité des femmes et des hommes, débattu aujourd'hui à l'Assemblée nationale, prévoit de remplacer la notion de « situation de détresse » pour une femme souhaitant avoir recours à une IVG, un des grands principes régissant l'intervention volontaire de grossesse en France, par la simple volonté de la femme concernée de ne pas poursuivre une grossesse.
Pour le Parti socialiste, il s'agit de consacrer le droit des femmes à disposer de leur corps. Un autre amendement à ce projet de loi stipule que « le droit des femmes à disposer de leur corps, à accéder à la contraception et à demander une interruption volontaire de grossesse, est garanti par la loi ». Les opposants à cet amendement estiment qu'il risque de « banaliser » l'avortement.
2. Que prévoit la loi française ?
L'IVG est légalisée en France par la loi du 17 janvier 1975, dite « loi Veil », du nom de la ministre de la santé Simone Veil.
Le texte, adopté à l'Assemblée nationale à la suite de débats houleux, définit les grands principes de cette pratique : l’IVG est décidée par la femme enceinte concernée, lorsqu’elle estime que sa grossesse la place dans une situation de détresse, l'intervention doit être réalisée avant la fin de la 10e semaine de