Discours du 11 novembre 2011
Discours prononcé par C.Basuyau (professeur d’Histoire) et des élèves de première littéraire impliqués dans le projet « Culture-L »
Lecture de Claude Basuyau
Demain, toutes les communes de France commémoreront, devant les monuments aux morts érigés au lendemain de la Grande Guerre, l’armistice du 11 novembre 1918. C’était il y a 93 ans.
C’est l’occasion de mesurer ce que fut ce conflit pour notre pays : 1 400 000 tués, trois millions de blessés, des centaines de milliers d’invalides, de veuves et d’orphelins.
Ce 11 novembre 1918, les cloches sonnaient à toute volée et la foule avait envahi les rues de Paris… ce fut un débordement de joie sans précédent. Nombreuses furent cependant les familles qui se sentirent étrangères à cette liesse spontanée, retranchées dans le deuil d’un proche. Le 11 novembre devint rapidement l’expression du deuil de tout un peuple et les associations d’anciens combattants obtinrent du Parlement l’adoption de la loi du 24 octobre 1922 instituant le 11 novembre, fête nationale dédiée au souvenir.
Il nous est aujourd’hui difficile, de ressentir ce que le 11 novembre a représenté quand les générations qui avaient connu l’épreuve de la guerre célébraient la mémoire vive d’un fils disparu, d’un mari ou d’un fiancé tué à la guerre, d’un frère qui ne vieillirait pas, d’un ami perdu à tout jamais.
Pour approcher ce que fut cette épreuve, écoutons quelques témoignages de ceux qui, toutes nationalités confondues, ressentirent, avec une étonnante similitude, une épreuve qui devait peser sur toute leur vie et sur le destin de l’Europe tout entière. C’est l’histoire de toute une génération de jeunes européens…
Lecture de Yael Bouanich
Debout sur la plaine. L’impression d’être soudain nu, l’impression qu’il n’y a plus de protection. Notre vie à pile ou face ! Une sorte d’inconscience. Les yeux ne distinguent que les détails immédiats du terrain et l’action de courir absorbe les facultés. Des