G N Rique
Générique
Allaitement artificiel
La pratique de l’allaitement artificiel apparaissait durant un temps comme le libérateur de la femme de son rôle de mère. Certains mouvements féministes considéraient un allaitement comme un acte qui enferme la femme auprès de son enfant. Le biberon était donc le bienvenu et reste encore sur le devant de la scène de l’allaitement. Avec le lait de fabrication industrielle, il est pris comme le concurrent direct du sein et du lait maternel. Il rivalise avec les nourrices qui faisaient de l’allaitement, leur métier. Mais certaines nourrices donnaient aussi de plus en plus le biberon.
Un allaitement artificiel doit alors répondre aux normes de commercialisation des produits de substitution. Il doit avoir les qualités hygiéniques nécessaires. Les biberons des années 1880 étaient mortels pour les nouveaux nés, malgré les évolutions technologiques qu’on y apportait. Les tétines contenaient toute une colonie de microbes du choléra infantile et de la diarrhée infectieuse. Dans le corps de biberon, même en verre, il y avait des végétations cryptogamiques. Le contrôle de la qualité physico-chimique et biologique du lait, a permis de diminuer les effets néfastes du lait d’étable ou du lait artificiel. La pasteurisation a beaucoup aidé les dangers de contamination du biberon. La lutte contre la falsification du lait, a permis de garantir sa qualité. L’ajout d’eau par exemple, ou d’autres substances pour maintenir sa bonne couleur, étaient vivement contrôlées. Il y avait par exemple, l’usage du caramel, du safran, des oignons torréfiés, de l’eau de chaux, de l’extrait de chicorée ou de la gomme adragante. Par ailleurs la fermentation du lait était freinée par l’emploi du bicarbonate de soude, de l’acide borique ou formique, ou encore par de l’acide salicylique.
Au début du 20ème siècle, on vit sur le marché, beaucoup de marques de lait déposées par des médecins. Il y avait par exemple le fameux séro-lait du