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Méditations poétiques – Le Lac
Alphonse de Lamartine est né à Mâcon (Seine-et-Loire) en octobre 1790. Il passe son enfance à Milly et fait ses études à Belley chez les jésuites. De juillet 1811 à avril 1812, Lamartine est envoyé en Italie. Il y découvre Florence, Rome et Naples. Là, il s’éprend d’une jeune fille, Antoniella. Sa vocation littéraire s’affirme sous la Restauration. A cette époque, il rencontre Julie Charles, une jeune femme qui meurt deux ans après leur rencontre sur les bords du lac du Bourget (Aix-en-Savoie). Julie Charles devient la muse des « méditations poétiques, recueil de 24 poèmes salué par un grand succès en 1820. Plus tard, il épouse May-Ann Birch. En 1829, il est élu à l’Académie Française. Sa carrière diplomatique et politique débute lorsqu’il est nommé attaché d’ambassade à Naples en 1820. Lamartine est élu tour à tour député à Bergues (1833) à la suite d’un voyage en Orient, conseiller général de Mâcon, ministre des affaires étrangères. Il devient chef du gouvernement provisoire de 1848. La même année, il est battu aux élections présidentielles. Parallèlement à cette carrière politique, Lamartine continue d’écrire. Il meurt ruiné en 1869.
« Méditation poétiques »
Le Lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Ô lac ! L’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! Je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
10 Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés !
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre Du