H.de blzac, le père goriot, commentaire
Dans Quốc văn giáo khoa thư, on peut lire :
Mon village
Mon village est entouré d'une haie de bambous qui fait que, de l'extérieur, en ne peut voir ses maisons. On y entre par un portique en briques. La plupart des maisons sont des paillotes. Chaque maison, ceinte d'une palissade en bambou, possède une cour, un jardin et souvent même une mare. On plante dans le jardin des légumes, de la patate douce et des arbres fruitiers. A part un petit chemin qui traverse le village, il n'y a que des sentiers étroits. Depuis quelque temps, ces voies de communication ont été pavées de briques, ce qui leur donne plus de propreté. Auparavant, quand il pleuvait, tout déplacement était désagréable parce qu'il fallait marcher dans la boue( Quốc văn giáo khoa thư (Manuel de lecture du cours préparatoire), publié par la Direction de l'Instruction publique de l'Indochine française,10ème édition, 1935. La première édition date sans doute des années 20.).
Ce tableau sera complet avec la présence du marché, de la maison communale, de la pagode, de petits temples et autels à ciel ouvert dédiés au culte des lettrés et de Confucius, de différents génies et esprits.
La haie vive de bambous, renforcée parfois par un remblai de terre battue et par un fossé, transforme la petite communauté rurale en une île verte au milieu d'une mer de rizières. Elle protège les habitants contre les pirates et autres malfaiteurs ainsi que les typhons, elle fournit un matériau important pour réparer ou construire des temples, des ouvrages publics, ponts et marchés ... Elle est percée de quatre portes (nord, sud, est, ouest), parfois moins, fermées, à la nuit tombante par des veilleurs. Devant l'entrée principale, des banians ou des kapokiers offrent une ombre fraîche aux paysans qui reviennent des champs et aux passants qui peuvent se désaltérer à un étal de thé au pied d'un de ces arbres séculaires.
Tel se présentait le village dans le delta du Nord Vietnam, berceau de la nation.