I. l’économie-monde britannique du xixe siècle à 1914
1. La puissance de l’économie britannique au XIXe siècle
• Dès la fin du XVIIIe siècle, le Royaume-Uni est le « berceau » de la première révolution industrielle et le pays devient rapidement « l’atelier du monde ». La mécanisation y est plus avancée que dans les autres pays européens et le Royaume-Uni est de loin la première puissance industrielle mondiale : en 1850, elle produit 40% des biens manufacturés de la planète. Londres est le premier port mondial et la City de Londres, la principale place financière.
• La croissance économique est portée par une croissance démographique forte, pendant tout le siècle (la population anglaise passe de 14 millions d’habitants en 1820 à 23 millions en 1860). Le développement des villes est également un facteur de dynamisme : dès 1855, le nombre d’urbains dépasse le nombre de ruraux au Royaume-Uni. Vers 1850, le niveau de vie des britanniques est le plus élevé au monde, malgré les tensions sociales et la pauvreté de la classe ouvrière.
• En 1846, le Parlement britannique vote la suppression des droits de douane sur le blé, imposant ainsi une politique de libre-échange. Il s’agit d’une victoire des industriels anglais, désireux de profiter de leur avance économique, sur les anciens propriétaires terriens. Par la suite, le pays multiplie les accords de libre-échange, comme avec la France en 1860. Les Britanniques impulsent ainsi la mondialisation du XIXe siècle.
2. Le Royaume-Uni au cœur de la mondialisation
• Il possède la plus puissante flotte maritime commerciale et les routes maritimes sont protégées par la Royal Navy. Cette première mondialisation est favorisée par les progrès techniques (dans le domaine des transports, le développement du chemin de fer et la mise en service de navires modernes – les steamers, qui assurent des traversées transatlantiques régulières), le creusement de grands canaux (Suez en 1869 – un projet franco-britannique, Panama en 1914)