Emile zola - j'accuse
Zola s'adresse au Président de la République ("monsieur le Président", ligne 1) . L'anaphore « J'accuse » structure le texte (avec 10 occurrences, souvent placées en début de paragraphe : lignes…). Cette liste permet d'énumérer les principaux responsables de la condamnation de Dreyfus et les griefs qu'il leur reproche. La thèse défendue par Zola se dégage clairement des champs lexicaux dominants : le champ lexical du mensonge puis le champ lexical de la vérité. Ce sont deux champs lexicaux opposés correspondant à deux parties distinctes dans le texte.
Dans la première partie (les accusations), champ lexical du mensonge domine nettement : « mensongers », « frauduleux », « égarer l'opinion »lignes ?, «acquitter sciemment un coupable » auquel on peut associer le thème voisin de la dissimulation : « une pièce restée secrète » et de l'illégalité : « violer le droit », « illégalité », « crime juridique ».lignes ?
Dans la deuxième partie (l'engagement personnel), le thème de la vérité revient avec insistance. Emile Zola s'engage à « hâter l'explosion de la vérité et de la justice », apporter la « lumière » (métaphore ), traiter l'affaire « au grand jour » (toujours la même métaphore de la lumière). Zola utilise plusieurs hyperboles afin d'appuyer ses propos : « moyen révolutionnaire » au lieu de moyen exceptionnel, « explosion de la vérité ». Emile Zola emploie aussi l’ironie : « A moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement. »
Le ton : Zola adresse sa requête avec politesse ("Veuillez agréer, monsieur le Président, l'assurance de mon profond respect", ligne 52) mais aussi fermeté "J'attends", ligne 51 L'omniprésence de la première personne dans ces expressions, comme dans l'anaphore «