J'aime les hiboux
Le hibou, certainement de par son cri inquiétant et son mode de vie « en retraite », fut vecteur de nombreuses superstitions.
Pour les Romains, le cri du hibou présageait une mort prochaine. Il était également associé à la sorcellerie et à la magie noire.
Parce qu'il n'affronte pas la lumière du jour, le hibou fut également symbole de tristesse, d'obscurité, de retraite solitaire et mélancolique. Comme le chat et parfois le chien, on l'associe à l'occultisme, et on lui prête la faculté de pouvoir voir les défunts dans l'au-delà (cf.L'âme des animaux, Jean Prieur, 1986).
En Égypte, il exprime le froid, la nuit, et également la mort. Mais paradoxalement, le hibou est aussi un grand symbole de sagesse et de connaissance.
« J'ai parcouru la moitié de la terre et je me suis enrichie de plus d'expérience que tout autre oiseau », dit le hibou à l'hirondelle.
« Comment est-il possible que l'on vénère ta sagesse, alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises ? »
« C'est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes ! », lui répondit le hibou.
Celle-ci en fait également l'interprète d'Atropos, celle des Parques qui coupe le fil de la destinée.
Le hibou symboliserait également l'intelligence et la réflexion.
Dans son poème "Les hiboux", Charles Baudelaire célèbre aussi cette sagesse : "Leur attitude au sage enseigne / Qu'il faut en ce monde qu'il craigne / Le tumulte et le mouvement;"
Dans l'iconographie hindoue, le hibou est parfois attribué à la Mâtarah (mère) Vârâhi, sans que sa signification puisse être précisée.
Le hibou jouait, dans la Chine antique, un rôle important : c'était un animal terrible, qui était censé dévorer sa mère. Il symboliserait le yáng, et même l'excès de yáng. Il