J'e fille et du chinois –, et sur un autoportrait, ce qui esquisse les deux dominantes du récit : roman d’amour et autobiographie. dégager les axes de lecture prologue au récit de la liaison de la jeune fille blanche et
Résumé
L’amant est difficile à résumer. C’est une sorte de kaléidoscope dont le centre est la jeune fille de 15 ans (plutôt 16 en réalité) que fut Marguerite Duras, et sa liaison mi-amoureuse, mi-vénale, avec un amant de la bourgeoisie chinoise de l’Indochine française. Autour de ce centre, Duras raconte l’histoire de sa mère et ses deux frères, jusqu’à l’éclatement de la famille, par la mort de chacun des protagonistes. S’ajoutent quelques scènes de la Seconde Guerre mondiale qui peuvent sembler rapportées, mais se justifient peut-être par une contagion autobiographique, une volonté d’évoquer par exemple sa fréquentation du salon collaborationniste de Ramon Fernandez (p. 84), et quelques éléments plutôt confus sur son parcours pendant la guerre. Cela va jusqu’à un étrange parallèle : « Collaborateurs, les Fernandez. Et moi, deux ans après la guerre, membre du P. C. F. L’équivalence est absolue, définitive. C’est la même chose, la même pitié, le même appel au secours, la même débilité du jugement, la même superstition disons, qui consiste à croire à la solution politique du problème personnel » (p. 85). Le fil conducteur reste cette relation amoureuse avec un Chinois, fils d’un riche marchand. Sa mère l’encourage pour des raisons mercantiles, car la