« Allez les filles » est un ouvrage concernant l’instruction des hommes et des femmes. Christian Baudelot et Roger Establet constatent que la montée des filles se poursuit, certaines accèdent désormais à des responsabilités dans les domaines de la politique ou l’économie. Les statistiques démontrent l’ampleur du phénomène, où la réussite scolaire des filles est fulgurante mais aussi supérieure à celle des garçons.
En un siècle, la progression de l’instruction des filles ainsi que la mixité scolaire a permis aux femmes d’accumuler un meilleur capital. En effet, au XXI e siècle elles sont les meilleures à l’école. De la maternelle à l’Université, partout dans le monde, les études montrent que les filles ont de meilleurs résultats scolaires. Cependant, les filles se retrouvent davantage dans les filières professionnelles les moins rentables, moins prestigieuses socialement et économiquement (filières relationnelles, littéraires, paramédicales, sociales, secteur tertiaire…). Tandis que les hommes sont plus représentés dans les emplois scientifiques et techniques, à hautes responsabilités, qui sont donc plus prestigieux et rentables économiquement. Cela se retrouve au niveau du salaire, effectivement les femmes gagnent en moyenne 83 % du salaire des hommes.
C’est pourquoi en constatant ce « gaspillage des compétences des filles » c’est-à-dire une égalité des compétences entre les filles et les garçons mais une divergence de leurs orientations, les auteurs ont alors menés des études expérimentales afin de savoir pourquoi les filles réussissent mieux à l’école, mais « choisissent » des professions moins valorisées et moins rentables.
A travers leurs recherches, les auteurs ont constatés que l’origine sociale est un facteur de la réussite scolaire. En effet une origine sociale aisée (classe bourgeoise) favorise l’accès à un cumul de capital (économique, social et culturel), bien qu’il soit possible de réussir dans sa vie scolaire et professionnelle en étant issu