L'humour en politique

780 mots 4 pages
L'humour en politique

La politique n'intéresse plus l'ensemble de la société. Et les hommes qui l'incarnent n'ont plus le soutien de la population. Une désinvolture certaine alliée à un amusement a progressivement conquis la place publique. Les structures politiques semblent de plus archaïques quand elles ne sont pas altérées. Et c'est pourquoi l'on plaisante beaucoup de la politique, de ses personnages, de ses pseudo débats. C'est pour beaucoup un monde à part qui prête à rire.
Il faut d'abord distinguer l'humour de la moquerie. L'humour est une forme d'esprit qui consiste à présenter la réalité de manière à s'en détacher. Le sujet visé est soi-même. On acquiert ainsi un autre regard sur ce qui nous arrive. « On ne dramatise pas, on relativise. » La moquerie, elle, porte sur autrui. Elle s'accompagne d'un jugement. Ainsi, « le fou du roi, par ses mimiques, ses singeries, donnait un message caché en provenance de la cour au roi. Le roi, selon son humeur, prenait du recul sur une situation qui lui était présentée et prenait une décision. Le roi faisait ainsi preuve d'humour ».
De tout temps l'on a tourné la politique, ou plutôt le pouvoir en place, en dérision. «Les pièces de Shakespeare, Hamlet et Les Fourberies de Scapin pour ne citer qu'elles, possèdent toujours une critique dissimulée du système politique ». L'humour est donc une forme de contre-pouvoir. « C'est l'apanage de la démocratie » est-il dit. Pourtant, « si sous une dictature la raillerie publique n'est pas tolérée, caricatures ou autres formes de dérision "se passent sous le manteau" ». Et si le peuple s'amuse du gouvernement qui le dirige, c'est pour ne pas y être assujetti et pour s'accaparer un recul qui lui donne le pouvoir de le remettre en cause. La liberté d'expression, lorsqu'elle existe, assure à ce contre-pouvoir un écho manifeste.
Qu'en est-il alors lorsqu'un pouvoir médiatique distinct s'élève aux côtés de celui des citoyens et du politique ? Il en est fait souvent référence

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