L’école, l’état des savoirs
(sous la direction de Agnès Van Zanten) Ed. La Découverte (2000)
( L’Education nationale aujourd’hui.
Au-delà des chiffres habituellement donnés pour présenter sommairement l’Education nationale (près de 15 millions d’élèves et d’étudiants, la moitié des fonctionnaires de l’Etat employés par ce ministère qui bénéficie du cinquième du budget national), il convient d’étudier les objectifs, les moyens et les résultats du système éducatif français.
« Le droit à l’éducation est garanti à chacun afin de lui permettre de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de ‘insérer dans sa vie sociale et professionnelle, d’exercer sa citoyenneté » (loi d’orientation de 1989). Ce droit à l’éducation est complété par le principe d’obligation scolaire dont découlent ceux de gratuité et de neutralité (laïcité). Cette même loi a défini l’objectif de conduire 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Le système éducatif comprend des degrés d’enseignement divisés en cycles, eux-mêmes divisés en classes (enseignement préélementaire/élémentaire – collège/lycée – trois cycles universitaires). Les procédures d’orientation règlent l’articulation entre les cycles et entre les classes. La dépense intérieure d’éducation (DIE) inclut les dépenses de l’Etat, des collectivités locales, des entreprises et des ménages. Elle s’élève à près de 100 milliards d’euros. En moyenne chaque élève ou étudiant coûte plus de 7 600 euros par an à l’ensemble de la nation. Représentant environ 60 % de cette DIE, le budget du ministère est aujourd’hui essentiellement consacré à la rémunération des personnels (la décentralisation ayant dévolu la construction et l’entretien des bâtiments essentiellement aux collectivités). Destinés à faciliter l’accès à l’éducation, les crédits d’aide aux familles et aux élèves regroupent les différentes bourses, les fonds