L’euro, une nouvelle monnaie de réserve internationale.
Le rôle de l'euro comme monnaie de réserve internationale est croissant, comme le montre par exemple la hausse de la part de l'euro dans les réserves de change des banques centrales. Alors que la part de l’euro dans les réserves de change des banques centrales a augmenté de 7,5 points en 7 ans, celle du dollar a diminué de plus de 6 points.
Il y a donc une forte demande internationale d'euros, qui reflète bien le rôle de monnaie de réserve internationale de l'euro. Le problème est que, en face de cette demande, il n'y a pas d'offre correspondante d'euros, puisque la zone euro n'a pas de déficit extérieur. Il y a donc excès (ex ante) de demande pour les titres libellés en euros, en raison de l'insuffisance de leur offre pour les non résidents, d'où, à l'équilibre, hausse du prix de ces titres au travers de l'appréciation de l'euro. » Or, tant que l'équilibre épargne-investissement ne se modifie pas dans la zone euro de manière à faire apparaître un déficit extérieur, ce qui adviendrait en cas de hausse de l'investissement des entreprises, de hausse des déficits publics, ou de baisse de l'épargne des ménages, tant qu’il n’y aura pas davantage d'agents économiques (européens ou non européens) qui se financent en euros, alors cette situation d'excès ex ante de demande de titres en euros exercera une pression persistante à la hausse sur le cours de l'euro. L’euro s’apprécie, néanmoins, « le dollar est encore fortement soutenu par les achats de dollars par les banques centrales. La question qui se pose alors est