l'école classique
Année universitaire 2013/2014
L'École néoclassique
L’école néoclassique naît de la « révolution marginaliste » dans les années 1870. Si elle connait avec Alfred Marshall et Arthur Cecil Pigou une forte influence, dans sa forme actuelle elle deviendra la principale école de pensée au début des années 1950. Dans la troisième édition de son livre Economics, qui a été un des manuels de référence alors, Paul Samuelson écrit en 1955, « ces dernières années, 90 % des économistes américains ont cessé d'être des « économistes keynésiens » ou « antikeynésiens ». Ils ont plutôt travaillé à une synthèse de ce qui était valable aussi bien dans l'ancienne économie que dans les théories modernes de détermination du revenu. Le résultat peut être appelé l'économie néo-classique et est accepté dans ses grandes lignes par tous, excepté 5 % d'auteurs à l'extrême gauche et à l'extrême droite »4. Malgré tout le courant néoclassique reste traversé par une tension entre ceux qui sont davantage keynésiens ou proches du social-libéralisme et ceux qui sont plus proches du libéralisme classique dont l'influence grandira dans les années soixante-dix avec notamment : les néo-walrasiens (Kenneth Arrow,Gérard Debreu), l'École des choix publics (James M. Buchanan, Gordon Tullock), les Nouveaux classiques (Robert Lucas Jr, Finn E. Kydland et Edward C. Prescott), l'École de Chicago (George Stigler, Gary Becker) ou encore les monétaristes (Milton Friedman). Les néoclassiques sont parfois appelés « néolibéraux ».
Les œuvres fondatrices du courant néoclassique sont :
Carl Menger, Principes d’économie (Grundsätze der Volkswirthschaftslehre, Vienne, 1871)
William Stanley Jevons, Théorie de l’économie politique (The Theory of Political Economy, Manchester, 1871)
Léon Walras, Éléments d’économie politique pure (Lausanne, 1874).
Apparemment, ces trois fondateurs du mouvement ne se sont jamais rencontrés et n'ont échangé aucun élément de leurs recherches