L'école pillier
En arrivant à l’école maternelle, les enfants entrent dans un univers spécifique caractérisé par des formes et des pratiques scolaires ayant évolué au cours de l’histoire de l’institution scolaire.
Aujourd’hui, comment l’école fait entrer les enfants dans son univers et les amène à devenir élèves
Des phénomènes externes ont certes une influence sur l’école maternelle, tous les enfants n’y entrent pas avec les mêmes expériences sociales, cognitives, langagières.
ces objets est différent. Ainsi, ils sont plus souvent dans des situations où l’expression, les mises en mots sont effectuées dans le contexte de l’ici et maintenant, liées à des actions, le discours sur et à propos des actions ayant une place plus rare. Les objets sont également liés à des actes plus qu’ils ne sont objets d’étude et de questionnement. Ces pratiques n’empêchent évidemment pas les parents d’être très impliqués dans la réussite scolaire présente et à venir de leur enfant. En revanche, un certain nombre de malentendus vont s’installer au travers des implicites des situations scolaires pour ces enfants : de quel objet est-il question, que fait-on à son propos ? De quoi et pour quoi parle-t-on ? Comment apprend-on, savoir c’est quoi ? Ce que nous avons appelé
« malentendu » et qui peut être analysé comme une coconstruction de l’école et des élèves qui ne sont pas de plain-pied dans les attendus scolaires, est source de difficultés scolaires qui perdurent au-delà de l’école maternelle. Les travaux d’ESCOL ont étudié comment les enfants, de milieux populaires plus particulièrement (mais non obligatoirement) ont des difficultés à cerner l’objet de la tâche scolaire, les mises en mots spécifiques et attendues à l’école ou encore ce qu’apprendre veut dire et comment on s’y prend pour y arriver.
Concernant le travail scolaire, certains élèves sont simultanément dans la tâche et dans l’activité, c’est-à-dire la réflexion