L'école
1. Introduction
1.1.
historique. • Il est habituel de considérer l’Antiquité grecque et romaine comme une période
Points de repère historique
La problématique de la psychologie du développement résulte d’une longue évolution
où l’enfant n’avait aucun droit : même sa survie à la naissance dépendait de la décision de l’autorité paternelle. Ainsi, dans la société grecs, Hippocrate pose comme tout à fait naturelle la question de savoir quels nouveau-nés il convient de conserver et d’élever. Pour Sparte, un enfant mal formé ou trop faible était supprimé. Il s’agissait ici d’une éthique qui magnifiait la force et l’intégrité du corps au service de la gloire et de la défense de la cité. Les enfants sont perçus comme des adultes miniature, en germe, qu’il s’agit d’éduquer afin qu’ils fructifient. L’enfant n’a pas d’existence propre : il appartient à son père. On retrouve la même chose dans la société romaine : Sénèque pense qu’il est raisonnable de noyer les enfants débiles et faibles et Tacite souligne l’excentricité des Juifs qui ne veulent supprimer aucun nourrisson. Il faut attendre l’an 390 après J.C pour qu’un arrêté légal retire au père le droit de vie ou de mort sur ses enfants. • Au Moyen Age, du 4ème au 15ème siècle environ, le trait principal semble bien
être le raccourcissement drastique de l’enfance. Dès le sevrage, l’enfant est mêlé à la vie de l’adulte où il « apprend sur le tas ». Peu d’enfants vont à l’école (seulement 15% de le population lit et écrit) et tous sont mélangés de 6 à 20 ans. Hors de l’école, le mélange des âges est quotidien dans les travaux des champs, l’apprentissage des métiers, la vie de famille. Cependant, la petite enfance trouve déjà des défenseurs au début du 15ème siècle : dans certains écrits, on plaide pour la douceur à l’égard des jeunes