L'éducation des femmes
Une situation alarmante
Au cours des dix dernières années, la situation des femmes dans le monde a progressé. Cependant, malgré d’importants progrès accomplis depuis le début des années 2000 en termes de parité entre les sexes dans l’éducation, la situation reste alarmante.
En effet, 54% des enfants non-scolarisés sont des filles et 64% des adultes analphabètes sont des femmes (Rapport mondial suivi sur l’Education pour tous, Unesco, janvier 2010). Le droit à l’éducation se restreint encore avec l’âge dans de nombreux pays. Par exemple, au Burkina Faso, seuls 8% des filles font des études secondaires. Au total, 41 millions de filles sont exclues de l’éducation dans le monde et 515 millions de femmes sont analphabètes. Le déni du droit à l’éducation maintient les femmes dans une situation de dépendance vis-à-vis de leur famille comme de la société. Il les enferme dans un rôle économique et social défini sans elles. Il les empêche de développer un esprit critique leur permettant de défendre leurs droits. Il leur confisque les moyens de lutter pour le respect de ces droits. Lutter contre l’exclusion des femmes, c’est agir sur des facteurs sociologiques, politiques, culturels, etc. Et c’est aussi permettre à la moitié de l’humanité de choisir avec l’autre moitié leur avenir commun.
Le droit à l’éducation est un droit fondamental
Des millions de femmes et de filles restent exclues d’une éducation de qualité. Facteurs culturels, sociaux ou économiques, les raisons d’un tel déni de droit sont multiples, externes et internes à l’école. Préférence aux garçons, travaux ménagers, stéréotypes, pauvreté désignent autant de freins à l’éducation des femmes et des filles.
Une situation aggravée par la crise
Précarité, destructions d’emplois, baisse des revenus, inflation des prix : les femmes sont les premières touchées par les conséquences de la crise économique mondiale.
Les quelques avantages socio-économiques acquis au fil des