L'état de nature selon rousseau
L'homme à l'état de nature est caractérisé par la bonté et la perfectibilité.
"Bon", il l'est d'une bonté toute négative, en ce sens qu'il n'est pas méchant. La méchanceté suppose la volonté de faire le mal. Or l'homme qui, à l'état de nature, serait isolé par définition, ne pourrait vouloir faire de mal à personne, puisqu'il n'aurait pas de "semblable". Il serait donc "innocent", c'est-à-dire inoffensif.
L'homme à l'état de nature n'est pas parfait, mais perfectible. Il est à un degré zéro de développement à partir duquel tout est possible, le meilleur comme le pire. Les qualités naturelles de l'homme peuvent tout autant se dégrader que se développer. Ainsi, la perfectibilité, "cette faculté distinctive et presque illimitée, est la source de tous les malheurs de l'homme". ( Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.)
Il n'a jamais été question pour Rousseau de prôner un retour à l'état de nature, et ce pour deux raisons : la première est que cela n'aurait pas de sens de retourner à un état qui n'a jamais existé; la deuxième est que l'homme à l'état de nature est un homme dont l'état de développement moral et intellectuel serait nul. L'état de nature n'est donc pas l'état idéal.
Le contrat social
Les qualités naturelles se dégradent sous l'effet d'une mauvaise socialisation, qui est un état de violence. Dans le passage de l'isolement naturel à la vie sociale, l'appropriation est le point de non retour : "Le premier qui, ayant