L'étranger de camus
Deuxième partie chapitre 4
I/ Une satire de la justice A. L’avocat tourné en dérision
Meursault, lors de son procès semble plus troublé par la plaidoirie menée pas son avocat que par son sort. L’avocat fait sa plaidoirie à la première personne, il se met dans la peau de Meursault. Celui-ci ne comprend pas ce choix, il se sent alors mis à l’écart « Moi j’ai pensé que c’était m’écarter encore de l’affaire, me réduire à zéro et, en un certain sens, se substituer à moi » et prend un point de vue externe à la plaidoirie « mon avocat m’a semblé ridicule », « il m’a paru qu’il avait beaucoup moins de talent que le procureur ». L’avocat dit alors avoir lu dans l’âme de Meursault « à livre ouvert » ce qui paradoxal puisque le lecteur qui a suivi Meursault durant tout le récit n’a pas pu s’identifier à lui, et n’a pas pu accéder à ses pensées et ses sentiments. Il le décrit comme un homme parfait qui correspond à tous les critères de la société, « fils modèle » que Meursault contredit immédiatement après en parlant de « la vieille femme » pour nommer sa mère, appellation froide et distante qui ne montre aucune proximité entre les deux êtres comme voudrait faire croire l’avocat. L'avocat fait l'éloge de l'institution, il flatte la société.
"La plaidoirie de mon avocat me semblais ne devenir jamais finir". Meursault en a marre, il dénonce cet avocat qui, pour lui, fait une plaidoirie trop longue, ennuyante. "Tous les avocats font ça". Même le gendarme dit que c'est une façon normale pour les avocats de parler à la place de l'accusé, mais cela est en fait une manière pour l'avocat de dire ce qu'il pense personnelement de l'affaire, alors que la seule personne qui devrait s'exprimer est Meursault.
"Je me suis penché" L'avocat a une position de supéririté comme si Meursault était un simple objet.
L'avocat se sent personnelement fier de lui et ne semble faire cette plaidoirie que pour lui, et pour sa carrière.
A la fin du