L'évolution du personnage de roman au xxe siècle
Note reçue : 15. (c'est pas parfait, certes, mais ça peut toujours aider ! :) )
Commentaire : "travail bien mené et synthétique".
A partir du corpus proposé, que pouvez-vous dire, concernant l'évolution du personnage de roman au XXe siècle ?
(Le corpus se composait de trois extraits de roman : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, L'étranger d'Albert Camus, La Modification de Michel Butor ainsi que l'extrait d'un texte militant de Robbe-Grillet intitulé Pour un Nouveau Roman.)
Dans le roman dit « traditionnel », le personnage est mis en valeur. L'histoire dépend de lui. On connait sa vie, il nous est familier. Mais selon Robbe-Grillet, ce genre de roman où le personnage est prépondérant est obsolète, dépassé. Je cite, d'ailleurs : « Le roman de personnage appartient bel et bien au passé. » (Pour un nouveau roman, 1957).
Avec l'arrivée du nouveau roman, au XXe siècle, la vision du personnage change du tout au tout. Le personnage n'est plus le héros adulé, qu'on comprend, auquel on peut s'identifier. Non, c'est désormais un individu compliqué, faible, incompris, pessimiste, à part. On ne l'aime pas spécialement, on ne le comprend pas, on ne s'identifie pas à lui (sauf dans le texte de Butor). Ce n'est pas un personnage attachant. Ses réactions nous surprennent, car on ne parvient pas à saisir ce qui de passe dans sa tête. C'est un anti-héros. Un homme tout ce qu'il y a de plus normal, voir même banal. Il a ses problématiques, ne veut pas mourir, et est parfois lâche (comme Ferdinand, dans Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, 1932).
Dans certains cas, on ne parvient également pas à capter le personnage, car il n'affiche aucune émotion. Il est insensible à tout ce qui se passe autour de lui. J'ai comme exemple l'attitude de Meursault lorsqu'il se rend à l'asile où résidait sa mère, pour aller veiller son corps à la morgue. Il est comme totalement détaché, et lorsqu'il entre