L'absence de but
Sachant cela je pleure. Je pleure régulièrement. Je pleure car je doute encore, je doute toujours... D’ailleurs au fond j’aime ça. J’aime ce doute qui me garde de tout engagement, de toute décision malheureuse et des conséquences possibles. Tranquillement le doute me permet de laisser filer le temps. Ce foutu temps duquel je ne sais que faire, parce que j’en ai trop pour arriver à bien le gérer mais trop peu pour en profiter... En aurais-je toujours du temps après avoir pris ma décision ou bien aurais-je du tirer un plus grand profit de celui qui m’a déjà été alloué ? Encore je doute, toujours je gaspille mon temps. Et si j’use tant de mon temps pour douter, c’est que je sais pertinemment que je ne sais rien.
J’ai peu de souvenirs de mon arrivée ici et pourtant je suis persuadé de n’avoir jamais reçu d’instructions relatives au bon déroulement de la vie. Pas de « patron » d’existence. Je suis peut-être le seul mais personne ne m’a dit comment j’étais arrivé dans cet endroit, sordide bien que plein de potentiel, ni ce que je devais y faire. J’aurais du ne prendre en compte que ces deux éléments. Au lieu de ça j’ai bêtement été pris au piège au moment où