L'abstention
1/ Selon les auteurs, « être hors du jeu » est lié à un manque d’implication dans le vote (abstention) ou à un vote partiel (blanc ou nul) tandis qu’ « être dans le jeu » politique signifie s’impliquer et parvenir à faire un choix concret ainsi qu’à s’identifier à une certaine politique, à un parti. Dans le premier cas, le citoyen se positionne par défaut, c’est à dire qu’il fait ce choix parce qu’aucune autre suggestion ne l’intéresse (ni celle de gauche, ni celle de droite). Ces individus sont inintéressés par la politique et n’arrivent pas à se forger d’opinion ou à s’identifier à un parti. À l’inverse, dans le deuxième cas, les individus sont sûrs de leurs convictions et ancrés dans leurs choix.
Les lignes de fractures entre les deux catégories sont en réalité très floues notamment autour de l’abstention. Il s’agit donc de savoir si une personne ne votant pas est « dans le jeu » ou « hors du jeu » politique. L’implication en politique doit donc être évaluée à plusieurs niveaux, et selon chaque cas, on placera l’individu dans le lot des « hors jeu » ou pas.
2/ L’abstention a subi de grandes évolutions au cours de ces trente dernières années. En effet, l’abstention qui est un acte politique, peut être considérée comme involontaire, peut être due à un manque d’intégration sociale ou liée à des facteurs politiques et à des caractéristiques de la consultation électorale (réponse stratégique à un contexte électoral) tout simplement. On peut donc souligner que l’abstention s’est fortement diversifiée depuis une trentaine d’années. Toutefois, selon certaines études menées, cette abstention reste intermittente généralement. Par exemple, en France en 1995, l’abstention constante (aux deux tours) représentait seulement 11% des électeurs, les autres ayant voté soit au premier, soit au deuxième tour. De plus, l’abstention a doublé en France en 20 ans pour les élections législatives.
Il est également important de