L'acteur et le système
C'est à la suite de ce constat que de nombreux sociologues se sont intéressés aux mécanismes de la coopération au sein des organisations.
Ainsi, dans l'ouvrage "L'acteur et le système, les contraintes de l'action collective", CROZIER et FRIEDBERG ont procédé à une analyse sociologique des organisations d'un point de vue empirique. Le but n'est pas d'établir des préceptes normatifs sur la manière d'avoir une organisation la plus "adaptée à l'environnement" et la plus "efficace" possible, mais de comprendre comment l'organisation permet d'assurer la coopération entre les individus.
Dans cet ouvrage, CROZIER et FRIEDBERG s'inspirent largement des théoriciens de l'école de Carnegie, les plus connus étant : SIMON, CYERT et MARCH. Pour ces théoriciens, l'entreprise est avant out un lieu de traitement de l'information. Elle est composée d'une collection d'individus qui mettent en place des stratégies et des décisions. Ainsi, le rôle de l'organisation est de mettre les individus dans un environnement psychologique leur permettant de d'adapter leurs décisions aux objectifs collectifs et de leur fournir les informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées. L'organisation par l'intermédiaire de normes, de procédures et de règles permet à l'action collective de se transformer en action organisée :
Dans cet ouvrage, CROZIER et FRIEDBERG ont tout d'abord posé les jalons de leur analyse sociologique des organisations. Ensuite, ces éléments ont permis de construire une grille d'analyse dont l'objectif est la compréhension des organisations.
I - Les postulats de l'analyse sociologique des organisations
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