II. L’administration publique

L’administration publique fait partie elle de l’appareil d’Etat, chargé d’encadrer, de réguler les rapports sociaux. Elle peut être définie d’un point de vue matériel ou fonctionnel.

A] Les finalités de l’administration publique

Elles sont indéniablement liées à celles de l’Etat. Elle doit satisfaire les besoins d’intérêt général, les besoins de la collectivité. Cela signifie avant tout de satisfaire les besoins vitaux pour la collectivité nationale. Mais c’est aussi en plus être prêt à satisfaire des besoins circonstancielles, des demandes sociales plus ponctuelles, essentielles aussi mais à un moment donné. Les demandes peuvent donc être variables dans le temps, des besoins qui peuvent être amenés à disparaitre. Les uns sont permanents, les autres sont contingents.

L’aspect contingent dépend de la demande sociale, mais aussi de la volonté de l’Etat de satisfaire ces besoins, il y a donc un aspect politique. Ces besoins sont d’une telle importance que seuls l’État et son administration publique ont les moyens de les satisfaire. L’intérêt général conduit à une réflexion sur le rôle de l’Etat dans la société.

Le rôle de l’Etat doit-il être minime (il se contente des besoins vitaux pour la survie du groupe), ou l’Etat doit-il aller au-delà, et prendre en charge un peu, beaucoup, parce que l’initiative privée est insuffisante (c’est un choix politique) ?
Les libéraux considèrent que l’Etat doit avoir des missions limitées, réduites, doit intervenir un minimum, et laisse le reste à l’initiative privée, tandis que les sociaux-démocrates estiment qu’il doit avoir une intervention bien plus importante, car il y a une demande sociale. L’instrument d’intervention de l’Etat, concrètement, quel que soit les besoins, est l’administration publique. Celle-ci sera soit chargée des tâches vitales (assurer l’ordre public) ou au-delà en prenant en compte des tâches économiques, sociales avec des services