L'affaire calas
Jean Calas, de famille protestante, épouse en 1731 Anne-Rose Cabibel, protestante comme lui. Le couple a quatre fils : Marc-Antoine, Pierre, Louis et Donat et deux filles : Anne et Anne-Rose.
En 1732 Marc-Antoine Calas se fait baptiser.
En 1756 Louis se convertit au catholicisme due à l'influence de la servante très pieuse Jeanne Viguière.
En 1759 Marc-Antoine Calas, reçu bachelier en droit, ne peut obtenir des autorités ecclésiastiques le certificat nécessaire à la soutenance des actes de licence. Il se résigne mal à vivre dans la maison paternelle.
En 1761 Marc-Antoine Calas est trouvé étranglé au rez de chaussée de la maison. Le capitoul David de Beaudrigue mène l'enquête. Il est vite influencé par la rumeur attribuant le meurtre à la fureur de Jean Calas, motivée par une prochaine conversion de son fils au catholicisme. Les accusés soutiennent d'abord la thèse du meurtre par un inconnu, puis, sur le conseil de leurs avocats, révèlent avoir trouvé Marc-Antoine pendu. Ils auraient maquillé ce suicide en meurtre et menti aux enquêteurs pour épargner au défunt la honte d'un crime contre soi-même.
En 1761 les Capitouls affirmant la culpabilité des accusés, Jean, Anne-Rose, Pierre Calas, Jeanne Viguière et Lavaisse. Ceux-ci plaident leur innocence et font appel devant le Parlement de Toulouse.
En 1762 : Le Parlement, jugeant d'après les éléments d'enquête des Capitouls, acquitte la famille Calas et condamne au supplice le seul Jean Calas qui meurt roué, place Saint-Georges, en proclamant son innocence, le 10 mars 1762. Quant à Pierre, il est banni, et sa mère, Jeanne Viguière et Lavaisse sont acquittés.
Informé de l'affaire, Voltaire, sans d'abord s'interroger sur la culpabilité des Calas, conclut au fanatisme des protestants. Voltaire choisit de dénoncer l'Infâme mais a quand même des doutes sur cette affaire. Il va alors tenter de tirer les choses au clair. Il cherche à savoir pourquoi la famille Calas a-t-elle affirmé avoir