L'afrique
Le conflit a accéléré le développement des revendications nationales en Afrique comme dans les autres parties du monde sous domination européenne. Comme pendant les années 1914-1918, les aléas de la guerre remettent en cause la suprématie des Blancs et contribuent à détériorer l’image de l’Europe. Nombreux furent aussi les Africains qui espérèrent une récompense de leur loyauté. Les populations coloniales, qui avaient participé à la guerre, étaient convaincues qu’on avait exigé d’elles des sacrifices pour combattre l’oppression au nom d’une liberté dont elles devaient bénéficier. En outre, les pays traditionnellement opposés à la colonisation, les États-Unis et l’URSS, sortaient renforcés du conflit alors que les métropoles étaient affaiblies. La victoire des Alliés engendrait donc de l’espoir. L’Organisation des Nations unies (ONU), née de la Seconde Guerre mondiale, est aussi intervenue dans le processus, encourageant l’émancipation et fournissant une tribune aux anticolonialistes. Dans ce contexte nouveau, les puissances coloniales ont tenté de s’adapter, usant de la réforme, de la négociation mais aussi de la répression. L'émancipation Africaine permet-elle de changer les relations entre l'Afrique et ses anciens colonisateurs ? Malgré son émancipation, le continent africain ne demeure-t-il pas victime de ses ressources ? Le continent Africain a-t-il vaincu les aprioris et est-il en mesure de s'affirmer sur la scène internationale dans les années 60 ?
I Afrique/ Europe : une décolonisation qui n'entache pas leurs relations. Jean-Paul Sartre dans sa préface au livre de Fanon Les damnés de la terre, 1961 : « Abattre un européen, c'est faire d'une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé; reste un homme mort et un homme libre » → Intellectuels ne