L'age d'or
La description de cinq races apparaît dans la Théogonie (littéralement naissance des dieux) et dans Les Travaux et les Jours d’Hésiode, deux ouvrages du viiie siècle av. J.-C. Le poète romain Ovide a repris le mythe au début des Métamorphoses.
L'âge d'or est celui qui suit immédiatement la création de l'homme alors que Saturne (ou Cronos pour Grecs) règne dans le ciel : c'est un temps d'innocence, de justice, d'abondance et de bonheur ; la Terre jouit d'un printemps perpétuel, les champs produisent sans culture, les hommes vivent presque éternellement et meurent sans souffrance, s'endormant pour toujours.
L'âge d'or symbolise alors un passé prospère et mythique. Au Moyen Âge, l'âge d'or devient en revanche une promesse, celle d'un futur paradisiaque et d'un monde de paix.
Cette époque mythique appelée également « règne de Saturne » est donc le premier âge de la création, un éternel printemps : « En l’absence de tout justicier, spontanément, sans loi, la bonne foi et l’honnêteté y étaient pratiquées. (...) La Terre elle-même, aussi, libre de toute contrainte, épargnée par la dent du hoyau, ignorant la blessure du soc, donnait sans être sollicitée tous ses fruits. »
Mais Saturne fut précipité sur terre et ce fut Jupiter (ou Zeus dans la mythologie grecque) qui devint le maître du monde soit du ciel. L’âge d’argent débutait.
On retrouve également des évocations de l'âge d'or chez d'autres auteurs et poètes latins tels que Tibulle, dans l'une de ses Élégies, et chez Virgile, dans les Géorgiques. Le mythe de l'âge d'or prit une importance particulière sous Auguste qui apparaissait alors comme l'homme capable de ramener l'humanité, sinon à l'âge d'or,