L'aménagement touristique des alpes françaises
Il s’agit de la présentation de la typologie la plus classique des stations des Alpes françaises, disons la plus communément admise par tous. Elle fait appel aux générations de station donc à leur développement dans le temps.
Pour avoir accès à d’autres typologies, un tour du côté de la thèse d’Etat de Rémy Knafou qui bien que traitant uniquement des stations intégrées de sports d’hiver des Alpes françaises et datant de 1978, fait bien le tour de la question des typologies existantes.
Depuis, d’autres typologies ont été proposées, revisitant celles existantes par rapport à un espace particulier. Par exemple : Anthony Simon et Franck Paris dans la revue Espaces : L'or blanc dans le Haut-Chablais. Typologie des stations de ski des Portes du Soleil – Décembre 2007.
1 - Chamonix, première génération de stations : station traditionnelle ou station ancienne
Pourquoi Chamonix ?
Chamonix parce que ce lieu constitue ce qu’on appelle un moment de lieu selon l’Equipe MIT.
Définition du moment de lieu : moment décisif où un lieu donné change de qualité, suite à l’émergence d’innovations sociales. Dans un moment de lieu, il se produit une rencontre autour des pratiques d’acteurs extérieurs, adoptées ou acceptées tacitement par les acteurs internes, le tout dans un contexte spatial et temporel particulier qui lui donne sens et contenu.
On s’accorde à dire que le tourisme balnéaire est né à Brighton (cf les travaux de l’Equipe MIT), on estime que le tourisme en haute montagne est né à Chamonix découvert par des Anglais à peu près à la même époque, avant la Révolution française. Les Anglais avaient mis Chamonix comme étape dans le Grand Tour.
Jusqu’au XVIIIe siècle, les terres situées au-dessus des alpages étaient considérées comme non productives. Elles n’étaient donc pas appropriées, ni cadastrées par la population locale (le Mont Blanc s’appelle alors le Mont Maudit). C’est le regard d’urbains anglais qui a changé