L'apparence
Intro :
Nous avons tous reçu la mise en garde qui dit qu’il faut se méfier des apparences, que « l’habit ne fait pas le moine ». Dans le sens commun, on préfère l’interpréter de manière négative et l’appliquer surtout aux personnes : « il a l’air gentil, comme cela, mais… il ne faut pas se fier aux apparences ». En d’autres termes, la réalité, c’est que les gens qui vous paraissent bons sont plutôt mauvais. Inversement, de celui qui affirme une hostilité , on dira, pour l’excuser, « qu’il ne faut pas se fier aux apparences », parce qu’il a « un bon fond ».Il faudrait, se méfier de la gentillesse et chercher une vilaine intention ; et faire un effort de bonne volonté pour trouver le contraire de ce que l’on voit, en prêtant une bonne intention à celui qui affiche tout le contraire. Evoquer le problème de l’apparence revient donc à évoquer inévitablement celui de l’authenticité.
Qu’entendons-nous par apparence ? Les apparences, par rapport à la réalité, sont-elles toujours trompeuses ? Faut-il sauver les apparences ?
I. L’apparence selon Platon et Descartes
A. Définition
Le terme d’apparence relève de ce « qui est perçu » et éd fait renvoie à la notion d’immédiateté (> au premier regard), elle se voit à l’instant même ou on rencontre une chose ou une personne.
Mais l’apparence relève aussi de la notion d’altérité > elle est différente de l’essence, la substance d’une chose. Et si l’essence de notre être ou d’une chose ne peut être inchangée car elle fait partie de nous, l’apparence elle peut être modifiée : elle n’est parfois que temporelle.
Alors qu’on dit parfois que « la première impression est la meilleure » (on parle nécessairement d’une opinion que l’on s’est créé sur le paraitre d’une personne), on nous dit aussi souvent qu’il ne faut pas se fier aux apparences. > Quel jugement porter sur l’apparence ?
B. Jugement de l’apparence :
« Un moindre être » pour Platon. C’est une