L'assommoir
Emilie
2°2
Emile Zola, chef de file du mouvement naturaliste écrit en 1877, l’Assomoir. Ce roman est le récit de la déchéance d’une femme, Gervaise qui tombe peu à peu dans la prostitution et l’alcoolisme. L’extrait présenté à l’étude est un passage du chapitre XII. Pour répondre à la question « en quoi ce texte s’inscrit dans le registre pathétique? » nous montrerons d’une part la faiblesse d’une fille, Lalie face à la violence de son père Monsieur Bijard.
Le narrateur présente une situation malheureuse. Tout d’abord, il utilise les verbes « avait tué » l.1, « s’était faite » l.1 et « avait assommé » l.3 au plus-que-parfait de l’indicatif qui renvoient à des actions passées pour décrire la situation dans laquelle se trouvent les personnages. Ainsi, le narrateur met en scène une jeune fille, Lalie. L’adjectif qualificatif « petite » l. 1, l.4 employé deux fois dans le texte met en évidence d’une part le jeune âge de Lalie et d’autre part sa faiblesse physiquement. L’auteur insiste sur ce dernier point en ayant recours à l’adverbe « tout » qui exprime le superlatif. Il cherche donc à émouvoir le lecteur. Cependant, le verbe pronominal « s’était faite » suivi du groupe nominal « la petite mère de tout ce monde » introduit par la préposition «de » ainsi que l’expression « sans rien dire, d’elle-même, elle tenait la place de la morte » l.2 montre la volonté de Lalie de remplacer sa mère décédée sous les coups de son père comme l’indique la phrase «le père Bijard avait tué sa bourgeoise d’un coup de pied » l.1 mais surtout le courage dont elle fait preuve. Puis, la comparaison « assommait la fille comme il avait assommé la maman autrefois » l.3 signale que monsieur Bijard remplace sa femme par sa fille et dévoile la situation de violence dont cette dernière est victime. La subordonnée conjonctive « Depuis que le père Bijard avait tué sa bourgeoise » l.1 permet de donner le point de départ de ces actes de violence commis sur Lalie.
En effet, Monsieur