: L'avenir des échanges internationaux?
UMR 5252 CNRS - UPMF
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NOTE DE TRAVAIL
N° 35/2007
Du GATT à l’OMC. Un bilan de soixante ans de libéralisation des échanges
Mehdi Abbas
Septembre 2007
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Du GATT à l’OMC. Un bilan de soixante ans de libéralisation des échanges
Mehdi Abbas Enseignant-chercheur, LEPII, Grenoble Université, CNRS ; BP 47, 38040 Grenoble cedex 9, France.
Septembre 2007
Le 1er janvier 1995, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) entrait en fonction succédant à l’Accord général sur le commerce et les tarifs (GATT, selon l’acronyme anglais). Contrairement au GATT, l’OMC est une « vraie » organisation internationale au sens du droit international. Sa fonction principale, tout comme le GATT, est de gérer le système commercial multilatéral. L’OMC est souvent présentée comme une institution de libéralisation commerciale appliquant la doctrine du libre-échange. Certes, la logique des négociations commerciales multilatérales est de réduire toutes les formes de protectionnisme. Toutefois, la libéralisation commerciale ne peut être pensée sans régulation. Le GATT et l’OMC illustrent ce processus bidimensionnel d’un libre-échange géré ou d’une libéralisation administrée (voir schéma 1 pour une présentation générale). Soixante ans après la création du GATT, plus de dix ans après celle de l’OMC, quel bilan peut-on dresser de la libéralisation commerciale multilatérale ? Si la libéralisation commerciale stricto sensu semble marquer le pas, les effets réglementaires et institutionnels du régime multilatéral ont une portée considérable façonnant une gouvernance de la mondialisation. L’agenda de l’OMC révèle les contradictions de la