Cheikh Hamidou Kane – „L’aventure ambiguë“
Commentaire du texte p. 171-174

Centres d’intérêt :

o les sentiments de Samba Diallo face à la colonisation

Dans cet extrait du texte Samba Diallo explique ses sentiments face aux colonisateurs qui sont très nuancés et ont aussi beaucoup changé au fil du temps.
Il admet à Adèle qu’il les hait mais il comprend aussi que cette haine est « de l’amour rentré » (p.171). Ce fait a une grande importance pour la compréhension de ses actions et ses pensées, parce qu’il donne la raison pour la complexité et l’ambiguïté de ses sentiments. D’un côté il comprend très bien qu’on aime les Français, il dit même « Il me semble que, de prime abord, on ne peut pas ne pas les aimer » (p.172). De l’autre côté il connaît aussi les problèmes immenses que l’Occident entraîne pour son peuple et les conséquences douloureuses de la colonisation qu’il doit subir.
D’abord, Samba Diallo a donc eu des sentiments tout à fait positifs envers les colonisateurs qui ont occupé le pays des Diallobés. Il était par exemple fasciné par leur alphabet et il admet même que son « bonheur ne connut plus de limites » (p. 172) lorsqu’il a appris la langue française. L’école étrangère lui a montré un monde complètement nouveau où tout lui semblait être « compréhension merveilleuse et communion totale » (p. 173). Pendant ses études chez le maître des Diallobés il ne comprenait rien de ce qu’il venait de réciter ce qui renforçait cette impression. Avec l’école étrangère Samba Diallo a aussi appris la façon de penser des Français. Il s’est métamorphosé peu à peu à l’image des colonisateurs et a perdu certaines façons de voir des Diallobés ce qu’il illustre en disant par exemple « Progressivement, ils me firent émerger du cœur des choses et m’habituèrent à prendre mes distances du monde. » (p.173)
En somme, Samba Diallo était totalement impressionné par les Français et a assimilé beaucoup de l’Occident sans s’inquiéter des conséquences possibles.
C’était