.L’EAU, RESSOURCE ESSENTIELLE. Introduction Š La Terre a-t-elle soif ? Caricature extraite de l’Encyclopédie du développement durable (2007) • Cette caricature dont l’auteur est inconnu accompagne l’article « Droit d’accès à l’eau et objectifs du millénaire » de l’Encyclopédie du développement durable. Il s’agit d’une encyclopédie en ligne dont les articles sont rédigés par des spécialistes de la question traitée (l’auteur de l’article, Jean-Luc Redaud, a été directeur de l’Agence de l’eau Adour-Garonne). A droite, on voit un homme blanc qui prend un bain. Ce dessin sous-entend donc qu’en Occident, l’eau ne manque pas. Sur l’image de droite, on voit deux femmes noires dans un paysage désertique qui viennent chercher de l’eau à un puits. Cette image montre que l’accès à l’eau est compliqué dans les pays du Sud (et confirme que la corvée de l’eau est souvent confiée aux femmes ou aux enfants). Au dessus des deux images, un texte est présent : il ne varie que d’une lettre : « eau potable » à gauche et « eau portable » à droite. Ce jeu de mot pose la question de l’inégal accès et de l’inégale qualité de l’eau dans le monde. Etude de cas (pages 78-81) : « Turquie, Irak, Syrie : le partage inégal de l’eau » • La Turquie, la Syrie et l’Irak sont des Etat du Moyen-Orient, situés en zone aride mais traversés par deux grands fleuves : le Tigre et l’Euphrate. Depuis l’Antiquité, cette région est souvent appelée Mésopotamie – étymologiquement « entre les fleuves ». Ces deux fleuves constituent, depuis longtemps, la ressource essentielle en eau douce dans cette région (notamment pour l’irrigation et l’approvisionnement des villes). Mais la Turquie – dans la mesure où elle accueille les sources du Tigre et de l’Euphrate – assure la maîtrise de l’eau dans la région. Elle a construit de très nombreux barrages, ce qui réduit le débit dans les Etats en aval… et crée de fortes tensions diplomatiques pour le partage de l’eau. • Problématique : En Mésopotamie, comme à l’échelle