Pour aborder l'histoire du royaume du Mali il convient de commencer par présenter les sources qui nous permettent d'appréhender cette histoire. Elles sont peu nombreuses, équivoques et lacunaires, ce qui permet encore aujourd'hui d'émettre à partir d'une même source plusieurs hypothèses. Les sources écrites[modifier] Elles sont de deux types : les sources écrites exogènes, les seules dont nous disposons jusqu'au XVIe siècle et les sources écrites endogènes, qui prennent le relais des précédentes à partir du XVIe siècle et qui émanent des cercles lettrés de la Boucle du Niger. Les premières englobent les écrits des voyageurs et compilateurs arabes, Al Bakri XIIe siècle Al Umari, Ibn Battuta et Ibn Khaldoun XVIe siècle pour les plus essentiels. Les secondes sont les fameux Tarikh, le Tarikh al-Soudan et le Tarikh al-Fattach, Chroniques/Histoire des Noirs et Chronique du chercheur, qui apparaissent après la conquête de l'Empire songhaï par les Marocains et qui traitent un peu du Mali. Les récits des voyageurs portugais apportent des informations sur un royaume du Mali plus tardif et qui a beaucoup régressé. Les traditions orales et les études archéologiques[modifier] Eu égard à la place qu'occupaient les Jeli à la cour malienne, et étant donné que cette fonction sociale existe toujours, les traditions orales occupent une grande place dans les études sur le Mali ancien. Elles n'ont pas fait l'objet d'un recueil général et d'une publication groupée qui permettrait des études comparatives. Elles sont censément fixées et transmises de génération en génération de façon formalisée mais elles varient d'un village à l'autre, d'une région à l'autre et grâce au recueil précoce de ces traditions aux premières heures de la colonisation il est possible de voir qu'elles ont subi aussi des altérations dans le temps. Elles sont donc sujettes à caution et il ne faut pas y voir un réservoir brut d'informations historiques car elles reflètent des enjeux sociaux