L'ethnicité en afrique
ultérieure du pays. En effet, nous assistons aujourd’hui à ((l’indépendance o du Somaliland à l’initiative d’un leadership issak qui n’hésite pas à soutenir son sécessionnisme par la positivation absurde de la tragédie yougoslave (et soviétique) (10). Dans tous ces cas, il est très difficile de trouver un exemple de sécessionnisme qui ait provoqué des changements positifs dans les rapports NordSud, entre ces pays et le bloc occidental industrialisé. Autres modèles : guerres civiles nationales. et )) zones utiles ))
Mais il n’y a pas que le classique modèle sécessionniste. D’autres routes conduisent au même rattachement des rapports entre pays africains et impérialisme. Même lorsque la guerre civile ne remet pas en cause l’intégrité formelle de 1’Etat en question (le reste de la Somalie en proie aux (( seigneurs de la guerre H ; la guerre entre chefs de bandes au Tchad ; le Liberia), le contrôle substantiel des richesses du pays peut perdre ses caractéristiques (( nationales i ) : ainsi, pendant la guerre civile au Liberia, on a appris que le leader du NPLF, Charles Taylor, a traité directement avec le Luxembourg le commerce du fer du mont Nimba (11) en l’absence de tout gouvernement national réellement enraciné sur l’ensemble du territoire. L‘appropriation de ces richesses minières peut avoir comme objectif les formations militaires adverses ; dans les faits, et dans la réalité de la guerre civile, elle constitue aussi une expropriation des ethnies du Liberia autres que celles qui constituent la base ethnique du NPLF (Gy0 et Yacuba). Ici, comme dans d’autres situations similaires (la guerre pour le contrôle des aides ou des denrées alimentaires, etc.), nous sommes en présence d’une combinaison évidente des intérêts du particularisme ethnique et de ceux de l’impérialisme. Du reste, cette combinaison n’a pas beqoin d’une guerre pour se concrétiser. Si on laisse de côté la situation en Ethiopie dont