L'historiographie latine
I. les sources des historiens romains
Jusqu’au début du IVème siècle av J.C, les événements historiques n’étaient connus que par tradition orale. Puis les romains ont commencé à constituer des archives officielles : -les rouleaux de lin (libri lintei), conservés au capitole.les magistrats romains y sont répertoriés année par année. -les chroniques du grand pontife (annales maximi), crée par Saevola, regroupent tous les faits marquant de la vie de la cité, qu’ils soient d’ordre religieux (miracles, augures…), d’ordre économiques (cour du blé), ou d’ordre politique (séances du sénat, victoires, guerres...) Les grands auteurs romains s’en sont inspirés, au point même que leurs écrits ont en été fortement influencés, notamment dans leur structure annalistique.
II. Les objectifs des historiens romains
Dans ses premières années, le genre historique, souvent en vers, a du mal à se dégager de l’épopée et de la tragédie.les premiers historiens se livrent donc à des témoignages non fiables et exempts d’objectivité. Naevius est considéré comme le premier historien romain avec Bellum Punicum, qui est une épopée à valeur historique caractérisée par des affabulations poétiques. Cependant les premiers grands historiens apparaissent à l'époque de la deuxième guerre punique. Engagés dans une lutte pour la survie de leur cité, puis dans une politique de conquête, les Romains cherchent alors à justifier leurs actions aux yeux des « autres », les Carthaginois et les Grecs, en soulignant la grandeur de leur passé et les vertus de leurs ancêtres. Ensuite, l'histoire devient un moyen au service de l'action politique à l'intérieur même de la cité. Pendant les dernières années de trouble qui conduisent à la fin de la République, les principaux historiens sont d'ailleurs des acteurs des luttes politiques (César, Salluste). L'établissement de l'Empire impose la fin des rivalités aristocratiques