L'hygiene
Le développement industriel engendre dès le XIXe siècle, un exode massif des travailleurs des campagnes vers les villes. Les grands centres industriels européens voient leur population augmenter sans aucune planification. Au milieu du XIXe siècle, un français sur 25 habite Paris, se contentant trop souvent d’un logement sommaire, sans confort et souvent insalubre. La tuberculose est pratiquement endémique dans les grandes villes, tout comme le choléra, la typhoïde, le typhus. La mise en place d’une politique publique de l’hygiène est longue et balbutiante. En 1802, le Conseil de salubrité de Paris est créé, rattaché au Ministère de l’Intérieur. Il devient par la suite le Conseil supérieur d’hygiène publique de France, rattaché au ministère de la Santé publique. En France, la lutte contre les logements insalubres est instituée par la loi du 22 avril 1850. Il faut attendre 1892 pour voir se mettre en place la première convention sanitaire internationale, engageant la responsabilité des Etats. La santé des individus se trouve placée sous la dépendance de l’économie nationale et de l’éducation sociale et devient ainsi un enjeu fondamental. Les expositions universelles ne peuvent plus ignorer cet aspect-là du progrès. Une exposition sur l’hygiène présente pour la première fois en 1878, sur 600 m2 des plans et des photographies des plus récents établissements hospitaliers, des asiles d’aliénés et des dépôts de mendicité attestant du progrès de l’hygiène et de la science hospitalière. L’exposition de 1889 consacre 7600 m2 à l’hygiène de l’habitation, l’assistance publique, les applications du génie sanitaire et les eaux minérales. L’intérêt du public est