L'infinitif dans un extrait des confessions de rousseau - l'idylle des cerises
Le terme infinitif vient du latin infinitivum verbum qui signifie « qui n’a pas de contours précis ». Et, en effet, l’infinitif occupe une place singulière dans le système syntaxique français. Il ne porte ni les marques de la personne, ni les morphèmes du temps. Aussi l’infinitif est-il un mode non personnel et non temporel. Le verbe à l’infinitif a donc un comportement syntaxique différent de celui qu’a un verbe conjugué. Si d’un point de vue morphologique, l’identification de l’infinitif n’est pas problématique, elle en ce qui concerne la détermination de la catégorie dont il fait partie : l’infinitif est-il verbal ou nominal ?
I – L’infinitif : une forme intermédiaire entre le verbe et le nom. Une forme verbale
L’infinitif présent présente à l’écrit quatre désinences : -er, -ir, -oir et –re. L’oral, quant à lui, fait la distinction entre une désinence [e] et une désinence [R]. Ces deux désinences apparaissent dans le texte.
Le mode infinitif, sur le plan morphologique, ne possède pas de marqueurs de personne, de temps ou de nombre, mais une opposition entre forme simple et forme composée qui correspondent à l’infinitif présent et à l’infinitif passé, ce dernier n’apparaissant pas dans le texte de Rousseau. De même, le mode infinitif est susceptible d’être utilisé à l’actif tout autant qu’au passif. On peut remarquer que toutes les occurrences de l’infinitif sont à l’actif dans ce texte.
La morphologie du verbe à l’infinitif est particulière vis-à-vis des verbes conjugués. Du point de vue syntaxique, le verbe à l’infinitif a plusieurs particularités. Tout d’abord, l’infinitif est à même de régir des compléments verbaux comme nous le verrons dans la suite de l’exposé.
Ensuite, la négation de l’infinitif tient une place primordiale. La négation de l’infinitif est présente une seule fois dans le texte : « je leurs dis de n’en pas être si fort en peine ». On le voit, elle