L’Ingénu, chap. 4-5, Voltaire

L’Ingénu est un conte philosophique écrit par Voltaire en 1767. Cet auteur et philosophe des Lumières a composé des poèmes, plusieurs autres contes tels que Zadig, ou Candide, et s’est illustré dans la lutte des idées.
L’Ingénu relate l’histoire d’un jeune huron, brave et amoureux, injustement enfermé à la Bastille. Il s’agit d’un récit d’initiation, mais il sert surtout une virulente critique de la religion et de la logique hiérarchique de la cour de Louis XIV.

Exemple de problématique : Comment Voltaire s’y prend-il pour élaborer sa critique de la religion ?

I. Un récit plaisant 1. Des personnages caricaturaux * L’Ingénu

* Les dames : voyeuses * « Mademoiselle croyez-vous qu’il reprenne si tôt ses habits ? »

* « Il revenait toujours à l’eunuque (…), il ne lui appartenait pas de citer un pareil homme. »

* Le prieur

* L’Abbé

2. Des effets de suspens * P. « Mademoiselle de Saint Yves rayonnait (…) les fatales conséquences. »

3. Les prémices amoureuses entre Mademoiselle de Saint Yves et l’Ingénu * P. « il n’y a rien que je vous refuse » * P. « Elle sentit son triomphe, mais elle n’en sentait pas encore toute l’étendue »

II. Au service d’une critique des absurdités de la religion catholique 1. L’ironie * P. « Le jésuite qui était fort savant (…) miracle »
= or, Hercule n’était pas un saint, mais un héro antique – donc païen –, il n’a pas accompli de miracles, mais des travaux.

2. L’hypocrisie religieuse * Le baptême n’est qu’un prétexte à faire la fête. * La reprise en anaphore « toute la décence, toute la magnificence, tout l’agrément possible » insiste sur le faste, le luxe de la cérémonie.

* En principe la religion se veut simple, encourage le sacrifice…

3. Les incohérences entre la pratique bretonne et les écrits de la Bible * Premier décalage : dans la Bible, tous les baptêmes se déroulent dans des cours d’eau.