L'instruction et l'education des femmes au 18eme siecle
Olympe de Gouges est assise dans son salon. Marie-Jeanne Riccoboni arrive.
Marie-Jeanne Riccoboni : Enchantée (Révérence), je me présente Marie-Jeanne Riccoboni.
Olympe de Gouges : Enchantée, je suis Olympe de Gouges. Asseyez-vous si vous les souhaitez.
MJR : Merci, j'en suis ravie.
ODG : Faisons plus amples connaissance. Parlez moi de vous.
MJR : Je suis comédienne et romancière issue d'une famille aisée. Et vous, j'ai souvent entendu parler de vous sans savoir qui vous êtes réellement.
ODG : Je suis une romancière, mon père était poète. Je vous souhaite la bienvenue dans mon salon, j'espère de tout cœur que vous vous y plairez.
MJR : Cela me fait chaud au cœur et je vous remercie de m’accueillir si gentiment.
ODG : Il n'y a pas de quoi. Le sujet de ce salon porte sur les dernières œuvres que vous avez lu.
MJR : Bien sur, la dernière œuvre que j'ai lu est Les Liaisons Dangereuses.
ODG : Oh oui j'ai eu le même plaisir que vous à le lire. Il m'a plus dans son écriture mais pas dans son contenu.
MJR : Pareillement. Il était fort plaisant et plein de rebondissements et le rôle de la femme dans la société était très bien choisi comme sujet principal.
ODG : Le rôle de ces deux femmes principales montre une opposition flagrante entre deux instructions différentes.
MJR : Dès le début du roman, la jeune femme est dominée par la plus âgée, c'est sans aucun doute son éducation faite au couvent qui la rendu naïve et manipulable.
ODG : Oui, nous voyons dès le commencement, que la marquise de Merteuil est fortement cultivée et que son intelligence et aussi développée que celle d'un homme.
MJR : C'est cela qui fait d'elle une femme hors de son temps. Sa prestance n'est pas commune, elle a une assurance masculine naturelle !
ODG : Pour moi, une bonne éducation féminine ne vient pas du couvent, une femme doit apprendre la par elle-même et non par des personnes extérieures qui lui donnent des conseils, qui