L’introduction

Un texte argumentatif débute toujours par une introduction, qui, comme son nom le dit, a comme fonction générale d’introduire le lecteur au sujet traité. C’est un peu comme dans une conversation importante avec quelqu’un : on prend les choses d’un peu plus loin, on fait un préambule, pour préparer notre interlocuteur à bien entendre ce qu’on veut lui dire.

Une première étape pour y arriver, c’est l’amorce. Il s’agit d’amener le sujet. Pour ce faire, il est possible de commencer par un exemple d’actualité en rapport avec le sujet; on peut aussi situer le sujet dans son importance en présentant rapidement son intérêt. Certains commencent aussi leur texte en définissant simplement les termes du problème, mais cette façon de faire est généralement considérée moins bonne. Pour bien amener son sujet, il faut éviter les clichés et les généralisations ennuyeuses, du genre : «depuis la nuit des temps...», ou «les hommes ont toujours...» ou «c’est là un sujet passionnant». Évitez également les détails qui n’intéressent personne concernant le contexte dans lequel vous écrivez ce texte, du genre : «pour mon cours de philosophie, je dois...»

La deuxième étape, toujours pour introduire le lecteur à notre sujet, c’est la problématique. C’est l’étape essentielle. Il s’agit de présenter le problème, d’éclaircir ce qui suscite la controverse et donc ce qui rend nécessaire la recherche d’une solution. C’est ce qu’on appelle poser le sujet : c’est le moment, en reformulant le sujet, de montrer que vous avez compris ses implications, que vous avez saisi le débat sous-jacent. Ce peut être l’occasion de définir les termes du sujet, si vous ne l’avez pas déjà fait dans l’amorce ou si vous ne prévoyez pas le faire au début de votre développement, en utilisant ces définitions de termes pour donner au lecteur le sens du problème. Généralement, on commence par relier ce qu’on va dire pour présenter le problème à l’amorce, puis on reformule le sujet, soit en le