L'ironie
L’humour et l’ironie sont tous deux des facettes du comique.
Ce sont des regards faussement naïfs et ils se distinguent du comique vraiment involontaire causé par des « coquilles » et autres étourderies, qui lui aussi repose sur des propos équivoques ou contradictoires…
On va analyser quelles sont leurs fonctions, leurs différences et leurs procédés ?
IRONIE
A l’origine , une attitude intellectuelle, celle de SOCRATE : action d’interroger en feignant l’ignorance.
Par la suite, penser le contraire de ce que l’on dit : antiphrase ; un dédoublement de sens à travers des jeux de langage pour exprimer un jugement de désapprobation, mêlé de raillerie, sous la forme d’un discours à l’envers
EXEMPLE LA FONTAINE fabl : « je suppose qu’un moine est toujours charitable »
Dans l’ironie, la conversation devient un duel : un conflit symbolique où s’affrontent les images de soi et de chaque interlocuteur
Les américains vont souvent à la messe car les protestants sont très catholiques
La mortalité infantile sévissait sauf chez les vieillards
« il dévisagea la personne qui lui tournait le dos » ;
« les parlementaires ont entendu l’appel muet de la Nation » ;
HUMOUR
A l’origine, un comique en demi-teinte où le rire franc est volontairement remplacé par une apparente impassibilité : une manière anglaise ( sens of humor) de décrire le comique en y refusant les aspects les plus voyants, donc très proche de spirituel.
Par la suite, le mot s’est généralisé au point de prendre souvent la place de comique.
Principaux caractères : une plaisanterie qui s’étend à toutes les questions même les plus graves, en les effleurant, sans avoir la prétention de les résoudre. le contraire d’une attitude d’autorité et de conviction ; l’humour est une manière de présenter les choses, davantage une tournure d’esprit que des jeux de mots bien que ces derniers soient très importants
L’humour est une notion encore plus fuyante , plus