L'obsolescence programmée, arnaque commerciale ou moteur de l'économie ?

Le XXIe siècle est marqué par la surconsommation. De nouvelles technologies sont constamment développées et de nouveaux produits intelligents sont créés, le besoin est dépassé par le désir, d'acquérir et d'expérimenter. On achète de manière compulsive et souvent pour renouveler les mêmes produits.
Cette frénésie de l'achat découle d'un marché de l'innovation extrêmement dynamique, poussé par un modèle industriel qui fait aujourd'hui polémique: « L'obsolescence programmée ».

Du point de vue de designer, l'obsolescence programmée est un sujet particulièrement sensible car cette pratique affecte directement ce métier.
En effet, alors que le Design permet de créer chaque jour de nouveaux produits, toujours plus fonctionnels et plus esthétiques, l'optique commerciale ne permet pas de garantir un produit qui s'inscrit dans le temps.

Prenons par exemple le marché de l'électronique où l’obsolescence programmée est prévue au moment de la production. Afin de pouvoir résister à la concurrence, les fabricants doivent constamment renouveler leur produits pour les rendre performants et attractifs. Actuellement, cette course à l'innovation est devenu plus rapide que la durée de vie du produit. Ce constat rentre en conflit avec la course à la production. Aussi, les fabricants ont développés l'obsolescence programmée de leurs produits pour accroître le besoin d'acheter. Il y a environ dix ans on pouvait espérer garder une machine à laver 10 à 12 ans. Aujourd'hui, on ne peut espérer la voir tourner plus de 6 à 9 ans. Notre génération est ainsi familière des services après vente et des retours de produits défectueux. Alors que l'évolution des technologies pourraient permettre de créer des produits plus fiable, c'est l'effet inverse qui se produit.

Les fabricants utilisent des matériaux de moins bonne qualité, ce qui réduit le coût de production, permettant d'avoir des produits concurrentiels.