L'or, cendrars
Problématique :
Comment, dans cet extrait de roman, le personnage de Mme Suter se mêle-t-il à l’histoire collective des voyageurs ?
I. Mme Suter, un personnage courageux à la quête de son mari
A) Mme Suter, un personnage pas à sa place
o Opposition entre :
Son portrait : mère (« sa fille » l.2), protectrice de sa fille (« tient sa fille étroitement » l.24), femme fébrile (« s’évanouit » l.39, « tremblement » l.35).
Le milieu où elle se trouve : elle se trouve seule avec sa fille dans un monde d’homme (« Mme Suter et sa fille sont les seules femmes à bord » l.2) en affreuse compagnie (« Canaques qui font peur » l.33).
o Mais Mme Suter brave tous les dangers et les périples :
Elle effectue de longs voyages :
- Le 1er jusqu’en Panama en « 41 jours » (l.1)
- Le 2e « Panama-Frisco à bord d’un voilier » (l.29)
- Aussi « petit train de Panama » (l.12)
Surmontant « chaleur, humidité, humidité, chaleur » (l.10)
Chiasme + répétition => cycle répétitif qui ne semble interminable
… dans le but de trouver son mari…
B) Mme Suter, femme soucieuse à la recherche de son mari
o A la recherche de l’ « histoire » de Suter :
Elle demande plusieurs passagers à propos de Suter :
- Certains « n’ont jamais entendu parler de Suter » (l.5)
- D’autres lui parlent du « grand capitaine Suter » (l.26)
Elle entend un chant où l’on évoque Suter (l.19-20)
o Mme Suter, personnage qui se dégrade physiquement plus elle écoute les « histoires de son mari » :
C’est après qu’elle entend parler du « grand capitaine Suter » qu’elle « s’évanouit, son cœur a cessé de battre » (l.29)
A Panama « elle a une mèche de cheveux blancs » (l.30)
A l’approche de la Californie elle « est prise d’un tremblement, tremblement physique qui la tient jusqu'à Frisco » (l.36-37)
Répétition => gravité de la situation
o La dégradation de l’état de Mme Suter, sorte de prémonition avec la fin-chute :
« A San Francisco, elle apprend que la nouvelle