L'oulipo
L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme OuLiPo est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. » (labyrinthe de mots, de sons, de phrases, de paragraphes, de chapitres, de prose, de poésie). C'est une association fondée en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais, avec comme co-fondateur l'écrivain et poète Raymond Queneau ; l'objectif étant tout d'abord de venir en aide à Queneau dans la rédaction de ses Cent mille milliards de poèmes. Ce groupe se définit d'abord par ce qu'il n'est pas : Ce n'est pas un mouvement littéraire, ce n'est pas un séminaire scientifique ; ce n'est pas de la littérature aléatoire.
Il comprend des écrivains, dont les plus célèbres sont Raymond Queneau, Italo Calvino, Marcel Duchamp ou Georges Perec, mais aussi des personnalités ayant une double compétence comme les mathématiciens et les poètes. Considérant que les contraintes formelles sont un puissant stimulant pour l'imagination, l'Oulipo s'est fixé plusieurs directions de travail : un travail synthétique (synthoulipisme), qui consiste en l'invention et l'expérimentation de contraintes littéraires nouvelles. un travail analytique (anoulipisme), qui consiste en un recensement de tous les écrivains qui ont travaillé avec des contraintes, de façon plus ou moins consciente, avant la création de l'Oulipo. Il est possible de retenir certaines contraintes littéraires utilisées par les auteurs de l'OuLiPo : -Le lipogramme est un texte qui ne contient pas certaines lettres. Bien sûr, plus le texte est long et plus la lettre sélectionnée est courante, plus la contrainte est importante. Un roman comme La Disparition (dédaignant le « e » pendant plus de 300 pages) est évidemment très difficile à écrire... -La contrainte du prisonnier est un lipogramme d'un type assez particulier : toutes les lettres dépassant