L'union européenne
1945, la fin de la deuxième Guerre Mondiale ; l'Europe est détruite, en ruines, et très nombreux sont les morts. Il faut tout reconstruire et surtout il faut éviter que le même scénario ne se reproduise. Mais comment créer les conditions d'une paix durable entre les ennemis d'hier, comment repartir sur des bases saines ?
Le problème principal réside alors dans la relation entre la France et l'Allemagne, ennemis "chroniques" depuis des décennies déjà. L'objectif premier sera donc de créer un lien durable entre ces deux pays pour ensuite pouvoir réunir, autour d'eux, tous les pays libres d'Europe pour bâtir ensemble une communauté de destin.
Le 9 mai 1950, le ministre des Affaires Etrangères français, Robert Schuman, déclare :
"L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble. Elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait".
Avec Jean Monnet, il formule une proposition (le Plan Schuman) pour la mise en commun des ressources de charbon et d'acier de la France et de l'Allemagne dans une organisation ouverte également aux autres pays d'Europe. C'est ainsi que sera signé, le 18 avril 1951, le Traité de Paris instituant la première communauté européenne : la CECA, la Communauté européenne du charbon et de l'acier. La prise de décisions se fera au sein d'une Haute Autorité, organe de coopération supranational, dont les membres sont désignés par les gouvernements des pays membres. Six pays signeront le traité : l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Le Royaume-Uni refusera d'y adhérer récusant le caractère supranational de cette nouvelle Communauté européenne.
Le Plan Schuman représente une étape capitale dans la construction européenne car il marque le début du rapprochement franco-allemand, préalable alors indispensable à toute organisation de l'Europe de l'Ouest. Par une telle solidarité