Solon, le fondateur du premier état de droit, est le parfait exemple de l'homme qui avait pris un idéal de justice comme guide, sans se faire d'illusions sur les obstacles auxquels il se heurterait en chemin. En raison même de son altitude et du mystère qui l'entoure, l'idéal protège l'homme d'action contre la tentation de détruire le médiocre présent pour hâter l'avènement de l'avenir radieux. Cela est également de rigueur pour le progrès. Le progrès technique représente l’amélioration des techniques, y compris organisationnelles, qui sont utilisées dans un processus de fabrication, ou qui concernent l'informatique, les capacités militaires, la médecine, etc. On peut cependant raccorder la notion de liberté avec celle du progrès car toutes deux sont des paramètres dans la société. L'utopie serait ainsi une aubaine pour la société avec la liberté et le progrès, dans ce lieu inexistant la conception d'une société idéale où les rapports humains sont réglés mécaniquement ou harmonieusement et laisserait au libre cours à la liberté et progrès social. La fiction dans ce cas s'appuie sur une critique globale de la société où vivent ses acteurs (nous les hommes) et l'aspiration à un monde meilleur.
Comme l'homme existe dans un contexte déterminé, physique et social, une liberté inconditionnée n'est pas possible. La liberté qualifie en effet la relation de l'être humain en tant qu'agent et du monde physique, relation notamment considérée dans son rapport à un déterminisme supposé ou réel. Cette question concerne donc particulièrement l'immanence et la transcendance de la volonté humaine par rapport au monde. La liberté s'oppose en général (ce n'est donc pas toujours le cas) au déterminisme, au fatalisme et à toute doctrine qui soutient la thèse de la nécessité du devenir. Le concept de liberté divise très