L’automne pour apollinaire.
1. Récurrence du mot dans le recueil : saison emblématique du poète dans « Signe » : « je suis soumis au Chef du Signe de l’automne »
Apollinaire est né au début de l’automne sous le signe de la Vierge.
Parfois il féminise le genre de cette saison : « Mon automne éternelle ô ma saison mentale », il l’associe aux souffrances de l’amour, au déclin, dans des images parfois macabres et violentes : « les mains des amantes jonchent ton sol ».
« Colchiques » dont le dernier mot est « automne » annonçait cette idée : le pré est joli mais vénéneux en automne.
« Marie » évoque « tes mains feuilles de l’automne »
Thème de l’infidélité : « l’automne a fait mourir l’été ».
Rhénane d’automne : jour des morts.
Vendémiaire : saison bachique de l’ivresse poétique : » Que Paris est beau à la fin de septembre ».
2. Les prédecesseurs : le 16 ème siècle préfère le printemps mais trouver le poème de Ronsard « Hymne à l’Automne « ( poète déjà placé sous le signe de la fureur divine et poétique).
Peu de place au 17ème siècle, au 18ème siècle quelques beaux vers de Delille dont Lamartine se souviendra :
« Là si mon coeur nourrit quelques profonds regrets, si quelque souvenir vient rouvrir nos blessures,
J’aime à mêler mon deuil au deuil de la nature