L’hypothèse de l’inconscient psychique revient-elle à admettre un autre moi en moi ?

1934 mots 8 pages
Introduction
Les lapsus, les actes manqués, les rêves témoignent de l’existence en nous d’une activité psychique inconsciente. Pourtant ce qui fait qu’à travers le temps je continue de me reconnaître, c’est justement l’unité de mes pensées en une seule et même conscience, un même moi. Introduire l’idée qu’il y ait des pensées non conscientes dans mon esprit n’est-ce pas menacer l’unité du sujet ? L’hypothèse d’un inconscient psychique revient-elle à admettre un autre moi en moi ?
Ou bien l’hypothèse d’un inconscient psychique revient à admettre un autre moi en moi, mais alors le sujet risque de se voir amputé de son pouvoir d’agir consciemment sur lui, de se contrôler, de s’autodéterminer et donc d’être pleinement responsable de ses actes. Ou bien l’hypothèse d’un inconscient psychique introduit non pas un autre moi mais la reconnaissance de multiples fonctions psychiques. Et c’est alors la reconnaissance de contradictions internes qui peut permettre de les surmonter.
Dans quelle mesure l’hypothèse d’un inconscient psychique menace-t-elle l’unité du moi ? Encourage-t-elle la possibilité d’échapper à ses responsabilités ? Ou, au contraire, permet-elle à l’homme, conscient de ses contradictions, de se réconcilier avec lui-même ?
1. Dans quelle mesure l’hypothèse d’un inconscient psychique introduit-elle l’idée d’un autre moi en moi ?
A. Le moi est constitutif de l’identité humaine
Une personne peut changer à travers le temps (vieillissement), son histoire, et peut même apparaître sous différents aspects selon les contextes (professionnel, familial, amical…). Cependant elle reste toujours la même : c’est la condition pour être à la fois un sujet moral responsable, qui répond de ses actes, et juridique, que l’on peut juger après des faits même lointains. L’unité du moi est donc la condition de l’identité humaine.
Pour Kant, dans l’Anthropologie du point de vue pragmatique, le pouvoir de dire « je » est constitutif de la dignité humaine. Par cette faculté,

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